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Sud de la Métropole : état des lieux des projets et aménagements existants


ZAC Ardon-Limère :


La zone d’aménagement concertée (ZAC) du parc de Limère a été crée en 1988 et dissoute au premier janvier 2020. Elle s’étendait sur 325 hectares sur les communes d’Ardon (259 ha, soit 80 % de la superficie de la ZAC) et de Saint-Cyr-en-Val (66 ha), en recouvrant des zones d’usages variés, par exemple des commerces, des équipements de loisirs ou encore le parc naturel départemental des Dolines. Le département, gestionnaire de la ZAC depuis 1996, a proposé sa suppression en 2019, suite à l’achèvement de l’ensemble des travaux sur les équipements publics (voirie, éclairage, assainissement etc…) et des opérations de cession foncière. À l’issue de cette suppression, le département est resté propriétaire de 4 parcelles, dont 2 de grande taille : la parcelle 1480, d’environ 1,3ha, située à l’ouest d’IKEA ; la parcelle 1484, d’environ 7,4ha, située au sud d’IKEA. Ces terrains, suite à la suppression de la ZAC, sont de nouveau soumis aux autorisations d'urbanisme déclinées dans le plan local d’urbanisme métropolitain d’Orléans, ou encore le plan local d’urbanisme d’Ardon.

La dernière vente en date de la parcelle B1480 (voir plan ci-dessus) a été décidée lors de la commission permanente du 25 Novembre 2021, au promoteur EXIA, pour construire deux bâtiments de bureaux de 2000 et 2500m², et mettre en œuvre notamment une activité d’Hospitalisation À Domicile (HAD), sans que plus de détail ne soit apporté.

La vente de la parcelle B1484 a été décidée au profit de la société GreenZone lors de la commission permanente du 29 Novembre 2019. La délibération en faveur de la vente n’inclut aucun descriptif du projet. Le projet pourrait inclure l’installation d’une concession automobile Porsche, une résidence seniors, une résidence étudiants et un cabinet médical. Plusieurs recours en justice ont été déposés contre ce projet par les associations d’habitants du secteur. Les opérations d’aménagements conduiraient à défricher environ 4ha sur l’ensemble de la parcelle.

Secteur au nord de la ZAC :


Le département est aussi propriétaire d’une grande parcelle boisée (D1606) au nord du terrain des gens du voyage, bordant la RD2020 (voir carte ci-dessus). La vente de cette parcelle, d’une superficie de 15,2 ha, a été décidée lors de la commission permanente du 29 Avril 2022, au profit de la société JH Holding, l’un des associés de la société GreenZone, acquéreur de la parcelle B1484 située dans l’ancienne ZAC du parc de Limère. La détail du projet d’aménagement n’est pas connu autrement que sous la forme d’un plan décrivant approximativement la répartition des différentes implantations prévues au sein de la parcelle.


Les réactions au projet et notre point de vue :


Les riverains de la zone de Limère sont depuis plusieurs années mobilisés contre les projets d’aménagement des terrains du Conseil départemental situés dans l’ancienne ZAC, et plusieurs recours en justice ont été déposés par un collectif d’habitants de Limère et l’association Limère Résidentiel. À ce mouvement de protestation s’est ajoutée récemment la voix de l’Association des Habitants de La Source, qui par le biais d’une pétition remise au président du Conseil départemental, s’élève contre le projet prévu sur la parcelle située au sud d’Ikea.

Nous soutenons ces collectifs d’habitants contre les projets d’aménagement proposés sur les terrains vendus par le Conseil départemental, tant dans l’ancienne ZAC du parc de Limère que plus au nord. En premier lieu, ces projets auraient pour conséquence immédiate le déboisement total ou partiel des parcelles en question, en contradiction avec la nécessité de préserver les espaces naturels au sein de la métropole (notamment exprimée dans le Plan Local d’Urbanisme Métropolitain). Sur le territoire très urbain que constitue Orléans La Source, la préservation à proximité d’espaces de forêts est essentielle. L’aménagement de ces parcelles en limite de métropole, et pour certaines au-delà, participe aussi à l’étalement urbain et à la prépondérance des déplacements en voiture, alors que d’autres projets d’urbanisme ont fait le choix de densifier ou de reconvertir des friches au sein de l’espace urbain existant.

Nous ne sommes pas opposés aux constructions nouvelles, mais celles-ci doivent être coordonnées au sein de projets d’urbanisme de plus grande échelle et s’intégrer harmonieusement à l’existant. Or, ce qui caractérise ces différentes ventes est l’absence de projet d’ensemble pour la zone sud de la métropole. Ces opérations se déroulent de plus à cheval entre la métropole et Ardon, ce qui complique encore plus la coordination des acteurs. Dans cette situation complexe, le Conseil départemental ne peut pas se considérer comme un simple propriétaire souhaitant maximiser son gain financier. Il est au contraire garant, en tant que collectivité, de la qualité des projets d’aménagement sur les terrains qu’il vend, et doit organiser la nécessaire coordination avec les autres acteurs publics que sont la métropole et les communes concernées pour permettre l’élaboration d’un projet d’urbanisme de qualité, au bénéfice de tous.





Sources :


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